Bonjour Nathalie, vous êtes la gérante de l’Agence NS, pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a poussé à créer l’agence NS ?

J’ai travaillé pendant plus de 20 ans dans le domaine du secrétariat et plus précisément dans l’administratif. Au cours de toutes ces années, j’ai exercé mon métier sous différentes formes et dans différents services et structures très variés. J’ai travaillé aussi bien pour une petite société d’entretien paysagiste que pour une grosse structure nationale de réseau électrique.

Toutes ces années d’expérience m’ont permis de développer des compétences aussi diverses que variées. J’ai travaillé à la fois au service des achats, des ventes et aux ressources humaines. Je retiens de toutes ces années de travail au sein de ces différents services, un enrichissement personnel et professionnel.

Mais j’ai ressenti à partir de 2017, une envie grandissante de liberté avec la sensation de ne pas encore être pleinement épanouie dans mon travail. C’est durant cette période de questionnements et grâce à un heureux concours de circonstance, que l’idée de l’Agence NS est née.

Une ancienne responsable me contacte. Elle vient de créer sa société. Elle a besoin de mon expertise administrative, mais regrette de ne pouvoir me proposer un poste à temps plein.

J’ai vu dans son cas une opportunité à saisir : utiliser ma polyvalence dans le domaine, pour me mettre à mon compte et mettre, à temps partagé, mes services à disposition de différents clients.

Confortée par d’autres sollicitations de ce type, j’ai décidé de me lancer ce défi !

Quels sont vos atouts pour relever ce défi ?

Je pense que mon principal atout, c’est la polyvalence que j’ai développée durant mes 20 années passées à m’occuper de tous types de services administratifs. Mes tâches et mes compétences ne sont pas cloisonnées. C’est là qu’est toute la différence entre ce que je propose et une assistante administrative classique. En plus de ça, forte de mon expérience, je propose également des audits, pour apporter des solutions et des améliorations dans l’organisation des services que l’on me confie.

En plus de cette activité administrative, vous proposez également vos services en tant qu’« happiness officer ». De quoi s’agit-il concrètement ?

C’est un métier qui repose sur le principe du bien-être des employés au travail. C’est une activité très courante aux Etats-Unis et aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises commencent à comprendre que pour que le salarié soit efficace à 100 %, il doit se sentir bien et avoir envie de rester dans son entreprise. Pour cela, je suis convaincue que la meilleure solution est de privilégier le bien-être du salarié directement sur son lieu de travail.

Cela peut passer par une étude de l’environnement de travail, planifier des afterworks ou organiser des ateliers thématiques. L’idée est de permettre, sans obligation aux employés, de sortir un instant de leur univers professionnel.

L’happiness officer est garant de la cohésion et du bien-être au travail pour stimuler l’activité et la productivité de l’entreprise.

Pourquoi proposer cela en parallèle de votre activité de gestion administrative ?

Je ne vois pas cela comme un parallèle mais plutôt comme un complément de mon activité principale. Pour qu’une entreprise fonctionne, ce qui importe c’est la fidélité. Si l’employé se sent bien, il aura envie de rester. Sans ce principe, l’entreprise prend toujours le risque de perdre des savoirs et des compétences.

Personnellement, j’ai toujours recherché l’amélioration de mon propre bien-être et de celui de mes collègues au cours de mes différents postes. Et c’est lié au fait qu’en tant qu’assistante administrative c’est toujours moi qui ait géré ce travail d’organisation événementiel. Je me suis rendue compte que j’avais développé cette pratique sans avoir le titre d’happiness officer. Et aujourd’hui, je dispose de tous les contacts nécessaires pour mener à bien ces missions organisationnelles.

Et vous ? Qu’est-ce qui vous fait vous sentir bien dans la vie ?

Peu de gens le savent mais je suis ceinture noire troisième dan de karaté !

Je pratique cette discipline depuis 1992. Ça représente pour moi mon équilibre, mon exutoire au quotidien. Je m’y investis énormément. Aujourd’hui je fais de l’arbitrage et j’accompagne des personnes en situation de handicap qui veulent pratiquer le karaté. J’aime cet aspect collectif, l’ambiance de groupe et les valeurs qui s’en dégagent. Comme c’est un art martial, il y a toute une philosophie derrière.

Justement quelle est votre philosophie dans la vie ?

Cela se résume à cette phrase de Goethe que je garde constamment en fond d’écran : « Traiter les gens comme s’ils étaient ce qu’ils doivent être et vous les aiderez à devenir ce qu’ils sont capables d’être ». Et ce principe je l’applique aussi bien dans le monde professionnel que dans ma vie personnelle.